Ôrvoirlémo est une formule, en ce qu’elle se veut efficace : passé le seuil de la galerie, le règne du langage est révolu. Son oralité joueuse suggère une régression, une concession faite à une pensée pré-linguistique. Ôrvoirlémo est un pied-de-nez, en somme, aux lacaniens, aux sémiologues et iconologues et à leur habitude de tout rapporter à ce que l’expression verbale permet de dire. Ôrvoirlémo est une invitation à regarder. La peinture de François Maurin a bien cette ambition sans laquelle on ne la comprendrait
pas : elle n’est pas un langage, même ce langage "universel" auquel on a pu identifier les abstractions historiques. Elle ne dit rien, ne cherche à rien dire. Elle s’adresse de manière utopique à cette capacité que l’on appelle imaginaire, de penser en images. Visuel : François maurin, sans titre(tiers), 2015.