Filmer l’Art et l’Architecture sous le signe de l’insolite !

Sur la route Jacques Cœur dans le Cher, entre Sologne et Berry, la cité historique d’AubignysurNère accueillera du 30 juin au 2 juillet 2023, un tout nouveau festival consacré aux films d’auteurs sur l’art et l’architecture. Pendant trois jours, l’Atomic Cinéma, situé au cœur de la rue principale entre le château des Stuart et l’église Saint-Martin, proposera treize séances cinématographiques composées d’une trentaine de films rares et insolites, qu’il s’agisse de créations contemporaines ou d’œuvres de référence, de courts et de longs métrages, diffusés en présence d’artistes, de réalisateurs, de conférenciers, de curateurs, et d’historiens d’art.

Le festival s’adresse aux amateurs – y compris au jeune public – artistes, étudiants, historiens, collectionneurs, critiques, éditeurs, cinéastes, vidéastes, producteurs, mais surtout à tous les curieux avides de culture, qui apprécieront la belle salle de l’Atomic Cinéma, pour s’y laisser surprendre par des images nouvelles, historiques ou mythiques. De Brueghel au Land Art californien, en passant par un documentaire sur Calder, le F’A’A nous propose d’explorer la relation fertile entre le cinéma et les autres arts à travers une programmation dédiée à la création contemporaine autant qu’aux œuvres de référence.

Dans la soirée du samedi 1er juillet, la cinéaste iranienne Mitra Farahani, lauréate du Prix spécial du jury à la Berlinale 2022 – qui a filmé les deux derniers mois de la vie de Bahman Mohassess, légende de l’art moderne iranien à la recherche de son œuvre ultime –  viendra présenter son film Fifi hurle de joie. Un focus particulier sera également offert aux œuvres récentes de Théodora Barat, pensionnaire de la villa Medicis et lauréate de la résidence F’A’A 2022 au Château de Moison. Vendredi 30 juin, l’artiste présentera
, en avant-première, son film Four Corners réalisé aux confins du désert du Nouveau Mexique, entre sites de stockage de déchets nucléaires et Land Art , tandis que Off Power, réalisé en 2022, sera présenté dans le cadre de la séance « Bingo » du dimanche 2 juillet à 16h, avec The Good Breast and The Bad Breast, (2018-2019), de Yan Tomaszewski, au côté de Bingo/Ninths(1974), de Gordon Matta-Clark.

Et comme la création a parfois lieu ailleurs qu’on ne le croit, le réalisateur Jean-Yves Charpin, présentera vendredi 30 juin, Un rôle pour tous, réalisé à Aubigny‐sur‐Nère, un film qui nous révèle comment des salariés de l’entreprise d’économie sociale et solidaire Isa Group attrapent la lumière.

 

The Good Breast and The Bad Breast, (2018-2019) de Yan Tomaszewski

Le Festival porte en outre une attention toute particulière à la création à l’échelle locale et aux dispositifs de médiation de l’art pour tous : les deux séances « Pièges du regard » ou bien « Éloge de la main » – comprenant entre autres, des incontournables historiques –  seront présentées et médiées par Lydie Delahaye, maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, tandis que les films réunis sous le thème « Les plis de l’esprit » seront présentés par Jean-Christophe Royoux, conseiller pour les arts plastiques de la Région Centre-Val de Loire, en présence de l’artiste Patrik Pion réalisateur avec Paule Combey de L’anormalité normale un documentaire filmé en 2005, dans le cadre d’ateliers à l’hôpital psychiatrique de Bourges. On notera par ailleurs la présentation de Generativ Process, un autre film, inédit, réalisé dans le fameux hôpital, par les patients eux-mêmes.

Les titres des séances au programme nous donnent d’ores et déjà une petite idée de cette curation singulière, dont les auteurs portent tous un regard parfois drôle et toujours précis sur les œuvres d’art. Tous les films, courts, moyens et longs métrages ont été choisis avec exigence par un comité* de sélection composé d’artistes, cinéastes, historiens de l’art et du cinéma. La séance « Rituels, Exorcismes, Promesses » du dimanche à 18h dans laquelle on pourra (re)découvrir le film de Sergueï Paradjanov, Arabesques sur le thème de Pirosmani (1985) nous donne très envie d’installer une tente de camping ou une mezzanine au château ! Cette dernière séance sera présentée par Érik Bullot, réalisateur et théoricien du cinéma, professeur à l’École nationale des beaux-arts de Bourges.

Sergueï Paradjanov, Arabesques sur le thème de Pirosmani, 1985

Véritable plongée dans la création à l’œuvre, cette première mouture du F’A’A, organisée par Les Ateliers de Moison, est le fruit de collaborations avec des institutions telles que l’École nationale supérieure d’art de Bourges, l’Université
 Paris 1 Panthéon‐Sorbonne, le Centre Wallonie‐Bruxelles, le BAFF de Bruxelles, Ciclic et le FIFA de Montréal – doté d’une séance spéciale le samedi après-midi. Toutes les projections sont gratuites mais n’oubliez pas de réserver !

* Le comité de sélection est composé de Sylvie Boulanger, Érik Bullot, Lydie Delahaye, Jonathan Pouthier.

Informations complémentaires >

Se rendre au festival : en train 1h30 Paris-Bercy ➔Gien (ligne direct) + navette SNCF. En voiture 2h15 de Paris prendre A6-A77, sortie Gien. À pied ou en vélo GR3 – La Loire à vélo (EuroVélo 6). En avion de tourisme Aérodrome d’Aubigny-sur-Nère. Hébergement : https://www.aubigny-sologne.com/je-morganise/mon-hebergement/

Projections : à l’Atomic Cinéma
 23 rue du Prieuré 18700 Aubigny‐sur‐Nère Centre‐Val de Loire.
Bureau du festival : Galerie François 1er, 1 rue du Bourg Coutant 18700 Aubigny‐sur‐Nère. Résidences F’A’A :  Château de Moison 18380 Ivoy‐le‐Pré.

Contact> Mary‐Anne de la Palme +33 6 99 45 05 37 – Sylvie Boulanger +33 6 76 53 15 92. www.filmerlart.com ou instagram.com/filmerlart

 Visuel d’ouverture> Elodie Degrave, La Vie en kit, 2022. Courtesy de l’artiste.