C’est parti pour les grandes vacances ! Entre deux temps de farniente à la plage ou de balades sportives en montagne, laissez-vous tenter par une excursion familiale au cœur de la création contemporaine. Voici, pour ce faire, quelques idées de visites à portée de tous, sélectionnées par la rédaction d’ArtsHebdoMédias un peu partout en France et chez nos voisins européens. Bonne(s) découverte(s).
DU NORD AU SUD…
Faire le plein de couleurs avec Gérard Fromanger. Ses silhouettes multicolores ont fait le tour de la planète ; elles font actuellement étape à l’Arsenal de Soissons. L’occasion de plonger dans un univers pictural ancré dans un questionnement permanent du monde comme du peintre lui-même. Observateur attentif de son époque, Gérard Fromanger en traduit inlassablement les états d’âme à travers des images de foules, de passants, récurrentes dans son travail. « Quand je sors de l’atelier et que je rentre dans la rue, c’est vraiment pour moi une émotion, un choc aussi beau et violent que quand je suis sorti du ventre de ma mère, aime-t-il expliquer*. Je suis ahuri, stupéfié par la lumière, les gens que je ne connais pas. Tout cela me fascine et me passionne. D’ailleurs, quand il y a des événements politiques extraordinaires, ce sont toujours des foules qui les font. » Plusieurs constantes caractérisent l’œuvre de cet acteur majeur de la Figuration narrative des années 1960-1970, parmi lesquelles la couleur, une fidélité « au territoire de l’histoire et du risque » ou encore une fascination pour l’image et son questionnement. « Sans doute par opposition à l’abstraction triomphante de la génération qui me précède, précise-t-il dans le catalogue de l’exposition rétrospective organisée il y a deux ans par le Centre Pompidou. Mais surtout par admiration pour la lignée qui va de Giotto à Picasso et Giacometti en passant par Cézanne, et de Marcel Duchamp à Bruce Nauman – avec le désir d’ajouter un caillou blanc à cette recherche perpétuelle. » Plus d’une centaine de ses toiles sont à découvrir jusqu’au 2 septembre à l’Arsenal de l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes, où des visites dialoguées sont proposées au public les week-ends du 21 et 22 juillet et du 1er et 2 septembre (15h-17h).
* Propos extraits de l’émission La Grande Librairie diffusée en avril 2016 sur France 5.
Le retour aux sources de Jean-Michel Othoniel. Au cœur de la grande salle centrale du Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne, qui célèbre cette année ses trente ans, s’élève une immense vague noire toute en briques de verre, matière privilégiée de l’artiste. Pièce maîtresse de l’exposition, The Big Wave (2018) est la plus complexe jamais réalisée par Jean-Michel Othoniel. « Exposer dans ce musée est très important pour moi, c’est un peu boucler un cycle, revenir sur les traces de mon passé, en affirmer les racines et exposer les références qui sont à la source de mon travail, explique l’artiste, né en 1964 à Saint-Etienne. C’est aussi l’occasion de montrer cette étape charnière qui fait la différence de mon travail aujourd’hui, une notion de monumentalité, un rapport à l’architecture plus évident, sans oublier la poésie qui depuis toujours traverse mon œuvre. » Présentée jusqu’au 16 septembre, Face à l’obscurité prend la forme d’une exposition autobiographique, les œuvres choisies évoquant les différentes étapes de son parcours artistique : des premiers travaux photographiques aux pièces de dimensions architecturales, en passant par le fruit de recherches sur les matériaux ayant mené à la sculpture. S’il est surtout connu pour ses installations et sculptures en perles de verre colorées, Jean-Michel Othoniel dévoile au MAMC des œuvres à la tonalité plus sombre, évoquant à la fois le passé minier de sa cité natale, longtemps surnommée la « ville noire », et son regard inquiet sur le monde. Des visites familiales et des ateliers de pratique artistique en lien avec l’exposition sont programmées tout l’été. Pour plus d’infos, cliquez !
…ET D’OUEST EN EST
Focus sur la BD arabe à Angoulême. Pas moins d’une cinquantaine d’auteurs, femmes et hommes originaires d’Algérie, d’Egypte, d’Irak, de Jordanie, du Liban, de Libye, du Maroc, de Palestine, de Syrie et de Tunisie, sont à l’honneur de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême. Ils sont les hérauts d’une scène foisonnante, où se côtoient une grande diversité de styles, de contenus et de contextes. « La bande dessinée est un puits sans fond de questions, de styles et de voix d’artistes qui émanent de la région évoquant les peines et les plaisirs, les luttes quotidiennes et les souffrances qui bouleversent la vie… Tout cela avec intensité, engagement, sensibilité, mais aussi avec humour, écrit Lina Ghaibeh, cocommissaire de l’exposition, montée en partenariat avec la Sawwaf Arab Comics Initiative de l’université américaine de Beyrouth. De fait, la BD arabe s’inscrit dans une histoire longue et riche, mais pendant longtemps elle était essentiellement destinée aux enfants. Il est passionnant de voir naître aujourd’hui, après les Printemps Arabes, une nouvelle bande dessinée qui s’adresse aussi à un public adulte, et dont les auteurs, jeunes et audacieux, font découvrir leurs pays avec des voix authentiques et variées. » Assorti d’un livret-jeu (à partir de 9 ans), un parcours enfants offre au jeune public de se familiariser avec cette nouvelle production en plein essor et ouverte à toutes les influences des traditions étrangères, ainsi que des arts de la rue, de la télévision ou encore des jeux vidéo. L’exposition Nouvelle génération, la bande dessinée arabe aujourd’hui est à arpenter jusqu’au 4 novembre.
La tête dans les nuages à la Fondation Schneider. Symbolique, poétique, menaçant, divin, etc., quel que soit l’attribut qui lui est accolé, le nuage a toujours fait partie des motifs récurrents de l’histoire de l’art, notamment dans les domaines de la peinture et de la photographie. Aujourd’hui, les plasticiens s’y réfèrent également pour évoquer des problématiques environnementales et politiques. Présentée jusqu’au 30 septembre par la Fondation François Schneider, installée à Wattwiller dans le Haut-Rhin, l’exposition L’Atlas des Nuages propose une balade à la fois ludique et sensorielle au fil de la découverte de travaux pluridisciplinaires de vingt artistes internationaux. Parmi eux, Anne Immelé interroge, à travers ses drapeaux-nuages (But… the clouds, 2009), les notions de nation et de frontière, tandis que Marco Godinho questionne, dans un dessin mural composé de centaines de marques de tampons administratifs (Forever Immigrant, 2012), les politiques migratoires et les flux humains de ces dernières années. Julie Guillem et Jean Gabriel Lopez créent quant à eux leurs propres atlas des nuages – en référence à l’ouvrage scientifique de référence éponyme publié en 1896 –, respectivement composés de dessins au fusain et de cyanotypes. Avec Céleste (2014), Hicham Berrada entreprend ni plus ni moins de « peindre », à l’aide d’un nuage de fumée colorée conçu par ses soins, le ciel en bleu un jour de temps gris ! Tout aussi poétique est la proposition de Johan Parent, Flow (2015), qui métamorphose le cadran d’une horloge en écran : des images d’un ciel parsemé de nuages y défilent lentement, offrant un moment de pure contemplation et d’oubli du temps.
https://www.fondationfrancoisschneider.org
L’INCONTOURNABLE PARIS…
(re)Plonger en enfance au Palais de Tokyo. L’enfance. Ce n’est pas un âge, mais un état de nos vies. C’est pouvoir aborder chaque moment comme une surprise. Jusqu’au 9 septembre, petits et grands, « de 7 à 77 ans », sont invités à déambuler dans l’exposition Encore un jour banane pour le poisson-rêve. « C’est un voyage à travers l’enfance, comparable à la traversée du miroir par Alice », expliquent les commissaires Sandra Adam-Couralet et Yoann Gourmel. L’événement orchestré par le Palais de Tokyo propose de s’interroger sur le sens de l’émerveillement et la capacité imaginative qu’ont les enfants. Au fil d’un parcours et d’un récit imaginés par le plasticien français Clément Cogitore, le spectateur plonge dans les mythes enfantins et redécouvre l’effroi et la fascination du premier regard. A travers des installations contemporaines aussi bien plastiques qu’audiovisuelles – signées par une trentaine d’artistes, parmi lesquels figurent Caroline Achaintre, David Douard, Petrit Halilaj, Anita Molinero, Ugo Rondinone ou encore Kiki Smith –, l’exposition fait remonter le visiteur dans le temps, au moment où il n’était qu’une jeune personne naïve et rêveuse, en proie à ses joies et à ses peurs. Parmi la multitude de rendez-vous dédiés au jeune public, notons des visites contées pour les 3-5 ans (tous les dimanches à 15 h), des ateliers de pratique artistique pour les 5-10 ans (tous les jours, sauf le mardi et le dimanche, jusqu’au 30 juillet, et tous les samedis du 4 au 25 août) ou encore des ateliers à suivre en famille entremêlant activité et découverte de l’exposition (tous les dimanches à 16 h). Plus d’informations et réservation au 01 81 97 35 88 et via Palaisdetokyo.com.
Le Centre Pompidou mise sur l’expérience. « Un enfant de cinq ans en ferait autant ! » Combien de fois n’a-t-on entendu cette phrase entre deux salles d’exposition ?! Claude Closky la reprend à son compte avec malice pour en faire le titre d’un dispositif interactif conçu pour la Galerie des enfants du Centre Pompidou. Tandis que des formes simples sont projetées sur un écran géant, les jeunes – et moins jeunes ! – visiteurs (à partir de 4 ans) sont invités à faire surgir de nouvelles images par le biais de différents gestes, créant ainsi des compositions éphémères et poétiques. « Je souhaite que le dispositif permette pleinement une double appropriation : qu’il y ait un plaisir à jouer, à construire des images, que les enfants soient pris dans l’action, dans la magie de l’animation des formes, du mouvement mais que l’on puisse aussi simplement s’asseoir pour regarder et contempler », précise Claude Closky. Une expérience à vivre jusqu’au 24 septembre. Aux ados, le Studio 13/16 offre de découvrir une installation imaginée par le collectif Playtronica, studio international d’artistes, de designers et de musiciens travaillant entre Paris, Berlin et Moscou, et la plasticienne berlinoise Zu Kalinowska. MIR : Voyage dans l’espace et le son est une proposition immersive et audio-interactive « où tous les sens se connectent, où la couleur et le toucher émettent des sons, où le goût et le mouvement ont des couleurs », précisent les organisateurs. Grâce aux technologies numériques, cinq dispositifs transforment ainsi tout ce qui nous entoure, ainsi que notre propre corps, en instruments de musique. Présentée en parallèle à l’exposition Coder le monde, qui s’intéresse au numérique dans la création contemporaine, elle est à expérimenter en accès libre jusqu’au 30 juillet, tous les jours entre 14 h et 18 h.
…ET SES ENVIRONS
Bon anniversaire La Défense ! Né il y a 60 ans à l’ouest de la capitale, le quartier d’affaires de Paris La Défense se mue pour son anniversaire en un espace d’exposition géant, s’étendant depuis l’esplanade jusque dans plusieurs lieux habituellement inaccessibles. La proposition, baptisée « Les Extatiques » et placée sous la direction artistique de Fabrice Bousteau, prend la forme d’une déambulation insolite et poétique orchestrée par neuf artistes. Ici se dresse un banc monumental conçu par Lilian Bourgeat (Banc Public, 2010-2018), là un personnage gigantesque né de l’imagination d’Hanif Kureshi (Cutout Project, Auntie Maria, 2018) ou encore un l’immeuble renversé signé Leandro Erlich (Inner city-Paris/Buenos Aires, 2018) ; Fanny Bouyagui et Art Point M déploient un labyrinthe de tournesols (Sun City, 2015-2018), tandis que Vincent Lamouroux transforme un ensemble d’arbres en présences fantomatiques (Projection, 2018). Matteo Nasini, Encoreunestp, Pablo Valbuena et le collectif Soundwalk, qui signe une mise en son spécifique du parcours, complètent la programmation. Une balade à faire jusqu’au 21 octobre en se munissant du plan et des infos disponibles au lien suivant :
www.ladefense.fr.
Explorer l’urbain avec Kader Attia. Que reste-t-il de l’utopie ? Du vivre ensemble ? Quelles relations ambivalentes entretient-on avec son espace de vie, privée ou publique ? Avec son histoire familiale ? Avec ses racines ? Quels récits de l’Histoire ? Autant de questions soulevées par Kader Attia à l’occasion de son exposition personnelle accueillie au Mac/Val, à Vitry-sur-Seine, jusqu’à la mi-septembre. Avec Les racines poussent aussi dans le béton, le plasticien français dessine un parcours initiatique, multisensoriel, autour de l’architecture et de sa relation au corps, qu’il soit physique ou social. Ayant grandi dans le Val d’Oise, il aime souligner la familiarité des paysages urbains et humains et entend nouer avec le public une « conversation intime », pour reprendre ses mots, afin de « sonder les maux et les joies qui articulent la vie dans les cités ». Tous les premiers dimanches du mois, à 15 h, le musée propose une VTT : non pas une activité en deux roues, mais une « Visite Tout Terrain » ! Destinée au public familial (à partir de 5 ans), elle prend la forme d’une exploration guidée, active et ludique des expositions en cours. Renseignements et inscriptions via reservation@macval.fr. Si vous préférez orchestrer librement votre temps de découverte, n’hésitez pas à télécharger et à imprimer le « Bon Plan » édité pour chaque nouvelle exposition et offrant un ensemble de jeux de dessin, d’énigmes ou d’exercices du regard autour d’une dizaine d’œuvres. Pour télécharger le fascicule dédié aux Racines poussent aussi dans le béton, il suffit de cliquer !
À L’AIR LIBRE
Résonances tibétaines en forêt vosgienne. Haut-du-Tôt a la particularité d’être le plus haut village des Vosges, mais aussi d’accueillir une singulière exposition estivale, s’étendant à ciel ouvert sur trois kilomètres de chemins. Pour sa troisième édition consécutive, placée en 2018 sous le thème « Tibet, du toit des Vosges au toit du monde », les Sentiers de la Photo rassemblent, jusqu’au 10 novembre, les travaux de quatre photographes empreints d’humanisme et attirés par la nature, tous fascinés par les hautes terres tibétaines : Caroline Riegel (Semeuses de joie), Matthieu Ricard (Un demi-siècle dans l’Himalaya), Frédéric Lemalet (Le temps d’un hiver) et Vincent Munier (Tibet, face animale). « Quatre personnalités à la recherche de vérité, de spiritualité et de beauté, quatre témoignages par l’image, précisent les organisateurs. Tous ont su capter des instants rares qui reflètent leur quête personnelle : se confronter à la nature sauvage intacte pour Vincent, saisir la lumière du monde dans un regard d’enfant pour Frédéric, partager les couleurs d’une vie spirituelle pour Matthieu et, pour Caroline, une soif de rencontres imprégnées de joie. » Sillonnant la forêt, le parcours offre de découvrir pas moins de 130 photographies grand format. Si la balade est libre d’accès, il est néanmoins recommandé de se munir de bonnes chaussures !
Dans le sillage des fées à Crévoux. Initiée il y a plus de 15 ans par des artistes autour de la question des arts numériques et basée à Crévoux, petit village des Hautes-Alpes, l’association Fées d’hiver convie chaque année plusieurs créateurs à venir concevoir une pièce in situ et en plein air. Les duos Byme (720p, notre photo d’ouverture) et Scenocosme (Résonances cristallines), Michael Chauvel (Réseaux), Pedro Marzorati (Lévitas), Maurizio Perron (The last Refuge) et Thomas Voillaume (Ruines) sont les invités de cette édition 2018, la neuvième. Leurs œuvres viennent enrichir un parcours déjà fort d’une vingtaine de réalisations ; une randonnée artistique à savourer à 1900 m d’altitude, au cœur de la Vallée de Crévoux. Chaque mercredi jusqu’à fin août, un médiateur conduit une visite débutant à 15 h (il est demandé une participation de 5 euros pour les plus de 12 ans et de 2 euros pour les plus jeunes). Il est également possible de passer une nuit dans la Cabane du Berger, revisitée par le plasticien Frédéric Ollereau, ou la Cabane au Cube, véritable chambre-observatoire numérique. Toutes deux offrent diverses interactions ludiques et autres installations sonores imaginées par le LABo des Fées, le centre d’arts numériques géré par l’association. Plus d’infos sur www.parcours-des-fees.fr.
CHEZ NOS VOISINS
Le MAXXI de Rome à l’heure africaine. Présentée jusqu’au 4 novembre par le Musée national des arts du XXIe siècle, l’exposition African Metropolis. An Imaginary City (Métropole africaine. Une ville imaginaire) se propose d’aborder les grandes lignes de la création contemporaine africaine à travers le prisme de l’espace urbain, en tant que lieu de mutation, de rencontre et d’interaction entre traditions et innovations. Un territoire singulier, où la multiplicité des cultures devient l’atout majeur d’un avenir commun. Une trentaine d’artistes sont réunis, parmi lesquels El Anatsui, Bili Bidjocka, Meschac Gaba, Nicholas Hlobo, Adboulaye Konaté, Pascale Marthine Tayou, Ouattara Watts, James Webb ou encore Amina Zoubir. S’appuyant sur des pratiques les plus diverses, tous ont en commun d’observer avec attention les transformations sociales et culturelles en cours. « African Metropolis est une invitation au voyage, un voyage où chaque œuvre représente une île, un quartier, un pays dont nous ne comprendrons la structure qu’après nous y être perdus, écrivent les deux commissaires de l’exposition, Simon Njami et Elena Motisi. Le visiteur, plongé dans un monde qu’il n’est pas en mesure de revendiquer pleinement, comprend ici la nécessité de réfléchir à lui-même et d’envisager l’autre d’une nouvelle manière. » A noter, pendant l’été, l’organisation par l’institution d’activités dédiées au jeune public (de 5 à 10 ans), du lundi au vendredi de 8 h à 16 h30. Une première session court jusqu’au 27 juillet, une seconde se tiendra du 3 au 14 septembre. Informations et réservation (nécessaire) au +39 33 86 41 95 18 ou via edumaxxi@fondazionemaxxi.it.
Pleins feux sur Françoise Pétrovitch à La Louvière. L’univers étrange et fascinant de Françoise Pétrovitch est doublement mis en lumière, jusqu’au 16 septembre à La Louvière, près de Mons en Belgique, respectivement au Centre de la Gravure et de l’Image imprimée, qui accueille l’exposition A vif, et à l’espace d’art et de création dédié à la céramique Keramis, où se déploie A feu. Une belle occasion d’appréhender toute la diversité de la pratique de la plasticienne française, ancrée dans le dessin et se prolongeant à travers la peinture, l’estampe, la sculpture et l’installation vidéo. L’on y retrouve ses figures, parfois masquées, qui se jouent inlassablement des frontières entre le masculin et le féminin, l’adulte et l’enfant, l’homme et l’animal. « A la fois tendre et cruelle, lumineuse et inquiétante, l’œuvre de Françoise Pétrovitch est marquée par une constante : elle cultive l’incertain, qui en constitue la toile de fond et fait chanceler nos évidences », note Catherine De Braekeleer, directrice du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée. De nombreuses activités sont proposées aux plus jeunes tout au long de l’année et pendant les vacances. Parmi elles, les « dimanches en famille » dont la prochaine édition, le 16 septembre, offrira d’explorer – au Centre de la Gravure le matin et à Keramis l’après-midi – la complémentarité de la gravure et de la céramique à travers le travail de Françoise Pétrovitch (compter 8 euros par personne). En attendant, un parcours-jeu à suivre durant la visite de l’exposition peut être téléchargé librement d’un clic !
SUR LA TOILE
La BD à la rescousse du futur. Comment nourrir 9 milliards d’habitants en 2050 ? Que mangerons-nous demain ? Faut-il limiter notre consommation de produits animaux ? Autant d’exemples de questions qui ont motivé la création de Manger vers le futur, une bande dessinée numérique en 30 épisodes, conçue en collaboration avec des scientifiques et diffusée sur Instagram au cours du mois de juin. L’histoire est celle d’un groupe de quatre amis se retrouvant une fois par an, entre 2018 et 2050, autour d’un repas. En toile de fond de leurs échanges, l’évolution du monde, de la société et des habitudes de consommation.