Son univers se déploie en courbes, douceur et rondeurs. « Je m’attache toujours à être très sincère dans mon travail, dit-elle. (…) Mon esprit vagabonde et mes mains parlent pour lui. » Nina façonne ses globes de céramique, qui sont autant de mondes dépourvus d’aspérités et porteurs d’histoires uniques. Des histoires qui n’ont pas d’âge, dans lesquelles l’homme et surtout la femme tiennent les principaux rôles. Jouant le plus souvent avec les nuances du noir et du blanc, l’artiste nous livre son interprétation, à la fois sobre et gaie, de la séduction.
Les corps se frôlent, les regards se détournent, se font provocants ou trahissent l’ombre d’une inquiétude ; si volupté et sensualité tiennent le devant de la scène, humour et malice ne sont jamais bien loin et peuvent surgir à tout moment, au détour d’une œillade ou d’un geste, rarement innocent. Parce qu’elle lui rappelle ses racines arméniennes, la terre est une texture que Nina « aime » particulièrement travailler, au gré d’une inspiration qui prend source dans « l’instinct, l’intuition et l’émotion ». Conçues comme un clin d’œil aux vases grecs, pour lesquels elle a un faible, ses œuvres, par leur forme et leur dessin, vous entraînent dans un monde onirique et poétique, où harmonie, bonheur et sérénité règnent en maîtres.