« J’aime la compagnie des maîtres anciens. Ils ne m’écrasent pas mais me protègent des modes stériles et vaines en me faisant revenir à la source. » Marie Sallantin voue à la peinture un amour inconditionnel, et communicatif, qu’elle ne s’est jamais lassée de faire partager. L’artiste souvent s’appuie sur les textes de notre littérature classique et ceux de la mythologie antique pour en livrer non pas une illustration, mais une interprétation inédite, sensible et émouvante ; une forme de célébration de l’homme par la révélation de la beauté. Il y a du merveilleux dans la composition de cette ode picturale ; en émanent une certaine philanthropie et une tendresse certaine pour ces créatures en perpétuelle quête de salut que nous sommes, confrontés à l’énigme d’être au monde.
Ses toiles, réalisées à la peinture à l’œuf ou à l’acrylique, sont denses, vives et lumineuses. Les travaux à l’encre exploitent les subtilités et nuances infinies qu’offre cette matière ancestrale. Le trait est enlevé, le mouvement fluide, le geste précis et déterminé. L’ensemble évoque l’inaltérable beauté de la nature que célèbrent les grands mythes fondateurs de notre civilisation. Dans le cadre de la XIIIe semaine parisienne du Marais Chrétien, qui développe cette année le thème des « Ecritures », Marie Sallantin présente une série de peintures et d’encres évoquant tour à tour les tourments de l’enfer – l’artiste s’inspirant ici de plusieurs chants de La Divine Comédie de Dante – et la sérénité inhérente au paradis. Et nous ouvre grand la porte de son monde imaginaire, touchant et poétique, dont le reflet miroite au plus profond de chacun.