La lampe Hermès de Dresslight – La lumière griffée haute couture

Ils accompagnent nos vies. D’humeur en changement de décor, ils entrent et sortent de nos placards. Certains batifolent, d’autres sont toujours à la fête. Admirés, choyés, ces objets parfois illuminent nos intérieurs. Reportage à Barcelone pour assister à la naissance d’une lampe catalane aux accents français.

Spécialiste espagnol du luminaire depuis 1986, Faro a lancé l’an dernier sa version luxe, la marque Dresslight. Une nouvelle gageure pour l’entreprise dont le but affiché est simple : faire briller le design « made in Spain » dans toute l’Europe. C’est à Maison & Objet, que nous avons repéré leurs créations réalisées à partir de tissus haut de gamme. Rendez-vous fut pris à Barcelone, afin d’assister aux différentes phases d’élaboration de notre modèle préféré : la lampe Hermès. Dès l’arrivée au siège de la maison, son P.-D.G. Xavier Martin et son épouse Marta nous confient l’histoire des « dernières-nées ». « C’est un projet commun entre ma femme et moi. Depuis 15 ans, Marta est l’agent à Barcelone des fabricants de tissus étrangers ; grâce à sa connaissance des matières et des tendances, l’aventure est devenue possible. » Amusée, cette dernière nous présente un catalogue des collections haute couture à venir : pas de doute, lampes Dresslight affichent avec un ou deux ans d’avance les mêmes étoffes que celles portées par les mannequins de Givenchy, Valentino, Dior ou Chanel.photo Dr

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et la base de la lampe pour@ être chromée.

Son mari, lui, porte un regard plus « expert » sur les tissus : l’élu devra passer au préalable l’examen de la lumière. Il doit permettre les jeux d’ombres, résister à la chaleur et à l’intensité de l’éclairage. Le plus souvent, ce sont les tissus les plus sophistiqués qui sont retenus car ils offrent davantage de dégradés de lumière. La lampe Hermès ne déroge pas à la règle. Son design des plus épurés n’a été imaginé que pour mieux mettre en valeur un tissu indien haut de gamme digne d’un vêtement d’apparat. Brodé à la main, il se compose de brocarts de soie enrichis de pierreries, de paillettes et de perles. Un ouvrage qui a exigé six semaines d’un travail d’orfèvre exclusivement réalisé à la main pour obtenir un simple rouleau ! Une fois l’étoffe et le design mis au point, la lampe fera le tour des maîtres artisans de Barcelone et sa région. Du ferronnier au chromeur, en passant par le fabricant d’abat-jour, ou de pièces, jusqu’à l’assemblage final. Une orchestration de trois semaines, mais le temps, ici, semble à des années-lumière…

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GALERIE

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© photo Dr,« Idéalement, nous aimerions que@ les gens puissent venir choisir leur tissu@ et concevoir la lampe de leur choix » © photo Dr,et la base de la lampe pour@ être chromée. © photo Dr, © photo Dr,Le choix du tissu est très important@ car c’est lui qui inspirera le design@ de la lampe. © photo Dr, © photo Dr, © photo Dr, © photo Dr, © photo Dr,Xavier Martin © photos de Lionel Hannoun,A partir d’un plan, le ferronnier réalise la découpe des pièces, fabrique le pied, le socle et l’armature de l’abat-jour. © photo Dr, © photo Dr,Ensuite les pièces rejoindront@ d’autres artisans : l’abat-jour@ pour être habillé, © photo Dr, © photo Dr, © photo Dr
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