Dans notre histoire contemporaine, l’humanité a été et est confrontée de maintes façons à son annihilation, ou à tout le moins, à sa grande vulnérabilité. Mais pour que l’être humain puisse imaginer réellement sa disparition, il a besoin de faits réels où l’eschatologie sort des discours philosophiques ou théologiques pour devenir une possibilité palpable. Comme en réponse, les menaces se sont multipliées, sans jamais disparaître, se greffant plutôt les unes aux autres. Le projet d’exposition L’éternité, si possible s’inscrit dans cette actualité marquée par la multipolarité des sources de risque et s’annonce comme la poursuite d’une réflexion autour de la notion de survivance en ces temps incertains. Les deux commissaires et les huit artistes, 4 artistes français et 4 artistes canadiens (Tom Barbagli, Sophie Braganti, Aurélien Mauplot, Églé Vismanté, Chloé Beaulac, Martin Bureau, Karine Giboulo, Mathieu Latulippe), exploreront différents aspects ou simulacres de la destruction de nos modes de vie, par le biais d’œuvres d’art contemporain, visuels et littéraires. Les parcours muséographiques seront présentés à la manière d’un récit d'anticipation. Et c’est au rythme du tictac de l’horloge apocalyptique (doomsday clock) que les œuvres afficheront un passé irréversible, un présent préoccupant et un futur pour le moins incertain, tout en illustrant ce puissant désir inhérent à notre humanité occidentale, soit celui d’être éternel. Visuel> Tom Barbagli , Le temps des pierres (détail), 2021. Maison Abandonnée [Villa Cameline] Mécanisme de pendule Comtoise, câble, cordes, poulies, tendeurs, pierres de provenance diverses. Amira, Islande, Corse, Beaulieu sur Mer, Vallée des Merveilles, Auvergne.
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