Brouillant les pistes entre rêve et réalité, ordinaire et merveilleux, humain et animal, vie et mort, Magali Lambert développe un univers mystérieux et hautement poétique. « Mon corps de travail se trouve à la lisière de la réalité et du chimérique, explique-t-elle. L’acte photographique est pour moi une tentative constante de percevoir l’invisible et de retenir ce qui tend à disparaître. A travers la mise en scène d’objets porteurs de signes forts, ma démarche opère une reconstruction du rêve, de l’inconscient. Son vocabulaire se constitue d’éclats de miroir, d’écrins, de jouets fragiles, d’ossements, de chair et de morceaux de masques qui forment un langage poétique menant vers d’autres lieux intimes, d’autres bulles et univers oniriques, créant ainsi une collection d’ “objets qu’on n’approche qu’en rêve”. Chaque objet, trouvé sur des marchés ou tout simplement récupéré, est réinvesti plastiquement puis photographié, pensé comme la construction d’un monde à part entière mêlant les champs lexicaux du vivant et du mort. Inspirée des objets “merveilleux” réunis dans les cabinets de curiosités, ma démarche tend à réunir des objets naturels et des objets industriels, de m’en emparer et de les faire glisser dans l’imaginaire à des fins poétiques et métaphoriques, créant ainsi des “merveilles” contemporaines faites de matières pauvres (plastique, plâtre, etc.) et d’éléments naturels figés dans le temps (chrysalides, squelettes, insectes etc.). » Visites commentées de l'exposition par l'artiste les samedis 3 octobre, 7 novembre et 5 décembre à 15 h. Visuel : Photographie signée Magali Lambert.
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