Gundula Weber – Les animaux électifs

Près de trois années de travail, 100 mètres carrés de papier, 3 kilomètres de bandes de poils découpés et pas moins de 5 millions de coups de ciseaux. Ces quelques chiffres témoignent du travail de longue haleine – « chaque poil représente un coup de ciseaux » – mené par Gundula Weber pour satisfaire sa passion du monde animal et préparer sa première exposition parisienne. Allemande, Gundula vit à Sarrebruck où elle partage son temps entre la création de décors pour le théâtre et l’enrichissement de son étonnante et attachante ménagerie. Se définissant elle-même comme une « animalière papier », elle est fascinée par « la relation entre les animaux et les humains », un rapport d’affinités qui « l’entraîne dans un voyage de découvertes et d’explorations sans fin. Les musées d’Histoire naturelle restent une source d’inspiration constante », ajoute-t-elle. L’artiste voue par ailleurs une affection toute particulière au papier, « ce magnifique matériau », dont elle sonde les qualités, scrute les capacités, et repousse chaque jour un peu plus loin les limites. Cette première exposition dans la capitale française est aussi le fruit d’une rencontre. Celle de deux femmes, Gundula Weber et Antonine Catzéflis, créatrice de la galerie homonyme. Laissant délibérément de côté les tendances du marché pour privilégier ses coups de cœur, cette dernière s’efforce d’offrir au public et aux artistes un lieu d’exposition atypique, dont la programmation se construit au gré de ses pérégrinations et s’appuie sur une complicité spontanée, fruit du hasard d’un échange ou de la provocation d’une rencontre.

GALERIE

Sans titre

Le morse