Sophie Favre a appris à travailler la terre auprès de sa mère céramiste. Depuis vingt ans, cette matière lui permet de donner corps à une procession tragi-comique de personnages surprenants : souris en groupe ou loup déguisé, jardinier ou chauve à lunettes. Interrogée sur ses influences, elle cite les primitifs flamands, l’œuvre de Bruegel mais aussi la bande dessinée. Face aux sculptures de l’artiste, le doute s’installe : qui fait l’homme, qui fait la bête ? Animaux et humains affichent tous la même solitude désarmée, la même impuissance éberluée. Ce cortège poétique raconte une histoire ancestrale, celle des petites gens qui continuent leur route coûte que coûte, l’inquiétude au fond des yeux.
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