Corneille s’est envolé vers des cieux colorés pour l’éternité ; il a gagné cet univers réservé à tous les peintres que les bleus du ciel et les ors du soleil fascinent parfois jusqu’au vertige. Juste hommage à cet amoureux des éclats chatoyants, des chats bleus et des oiseaux blancs, des ciels rouges et de la femme-oiseau, il sera enterré à Auvers-sur-Oise, à côté de la tombe de son maître absolu, le génie solaire des Tournesols, Vincent Van Gogh. « C’était son rêve », a confié son épouse Natacha Van Beverloo. Exposé dans le monde entier, à 88 ans le peintre, sculpteur et graveur néerlandais Guillaume Corneille laisse une œuvre marquée par un lyrisme qui s’inspirait volontiers de l’art populaire, œuvre parfois répétitive mais aux couleurs généreuses, flamboyantes. Il restera une des figures artistiques emblématiques du XXe siècle. Après une brève expérience surréaliste, il crée après-guerre, en 1948, notamment avec le peintre et écrivain belge Pierre Alechinsky et des poètes libertaires comme Jacques Doucet, l’éphémère groupe CoBrA (acronyme de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam) qui se mobilise afin de dépasser la « querelle absurde » entre abstraction et figuration ; cette nouvelle guerre fratricide des Anciens et des Modernes fera long feu.
En 1949, Corneille avait effectué un premier voyage en Afrique du Nord et approché le monde arabe et la culture berbère. Après la dissolution du groupe en 1951, l’artiste largue les amarres ; il se frotte avec passion à d’autres mondes, voyage en Asie – Japon, Chine, Indonésie –, découvre l’Afrique et ses masques rituels, l’Amérique. Sa peinture se nourrit de ces ailleurs aux couleurs fantasques et exubérantes ; elle explose et se déploie en arabesques éclatantes. Une manière d’envol en toute liberté ; il met sa griffe, laisse sa marque avec l’oiseau (l’élément masculin et symbole de l’artiste lui-même), le soleil et le serpent (le féminin et le masculin) ainsi que le chat, tous récurrents au fil de son œuvre. Dans les années 80-90, de nombreuses expositions lui seront consacrées et plusieurs monographies publiées. En 2008, un hommage lui avait été rendu à Auvers-sur-Oise où ses œuvres sont exposées en quatre lieux : l’église, le musée, le château et une galerie d’art contemporain. Une cérémonie avec opéra et gospel devait se tenir à la Maison de l’Ile, à Auvers, où l’artiste vivait depuis près de vingt ans. « Tous ceux qui le souhaitent pourront venir lui rendre hommage » a simplement déclaré Natacha Van Beverloo.
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