Yüksel Arslan

En prolongement de l’exposition André Breton et l’art magique, une salle présentera pour la première fois en France dans un musée, un ensemble d’œuvres de Yüksel Arslan, né en 1933 à Eyüp, un faubourg d’Istanbul. Dès l’enfance, Arslan se passionne pour le dessin, la peinture et la lecture. En 1953, au lieu de s’inscrire à l’École des Beaux-arts d’Istanbul, il choisit de suivre les cours de l’Institut d’histoire de l’art tout en continuant de peindre. Dégoûté par les couleurs artificielles, il préfère fabriquer ses couleurs en utilisant des matières naturelles : fleurs, miel, pierres, brique, charbon, savon, urine, essence…, matériaux qu’il utilise toujours. André Breton lui écrit en 1959 pour lui proposer de participer à l’exposition E.R.O.S. organisée à la galerie Daniel Cordier, mais ses dessins ne peuvent malheureusement pas sortir de Turquie. En 1961, il vient à Paris et rencontre le galeriste Raymond Cordier. Son œuvre se compose sous forme d’un projet global intitulé Arture, avec des développements par séries : Le Capital, L’homme, Les influences, Journal. Son travail, au croisement de la culture orientale et occidentale, se nourrit de la lecture de livres dont il retranscrit des passages dans des albums avant de composer ses peintures associant textes manuscrits et motifs. Ses champs d’intérêt sont multiples; on trouve l’histoire, la philosophie, la psychanalyse, la psychiatrie, la littérature, ou l’art brut.