« Pour son exposition personnelle au Creux de l’enfer, Vivien Roubaud déploie au rez-de-chaussée une installation tentaculaire propre aux dimensions de l’espace, Désiphonnage, faite de matériaux récupérés. Ce complexe assemblage d’éviers, de baignoires et de tuyaux, forme un réseau inédit de circulation d’eau prélevée dans la rivière de la Durolle, longeant le centre d’art. Ainsi, Vivien Roubaud nous fait découvrir des “univers encapsulés” utilisant la force motrice de l’eau ou la force centrifuge. En effet, à l’étage, entièrement bercé et animé par un jeu d’ombre et de lumière en mouvement, brillent trois lustres en rotation autour de leur axe, dans des sphères gonflables connectées entre elles : Gonflables, contrepoids, transmission scooter électrique, lustres à pampilles, collecteur tournant, chaine de moto, vingt-quatre volts. Plus loin, sur un mur préservé de cette agitation constante, des stalactites calcaires reliées à un micro système de goutte-à-goutte poursuivent leur croissance, presque invisible. (…) Dans son mode opératoire, Vivien Roubaud s’intéresse aux objets et aux principes de fonctionnement des machines issues de notre quotidien, ainsi qu’aux mélanges d’époque et de style (il utilise des lustres à pampilles anciens et leur insuffle des mouvements motorisés). Quand il travaille avec des matières minérales, il élargit le champ des possibles jusqu’à l’appropriation délicate de ces sédiments. (…) En contrepoint de l’installation principale de Vivien Roubaud, Désiphonnage, l’exposition de Laurie Dall’Ava se réfère à la terre, au feu, et à l’alchimie, comme processus de transformation. Un ensemble minimaliste de documents et d’archives, issus du fonds de recherche constitué par l’artiste depuis quinze ans, nous plonge dans des données géologiques, vulcanologiques, et mythologiques faisant écho au site du Creux de l’enfer, et au monde souterrain. » François Salmeron, commissaire de l’exposition. Visuel : Affiche de l’exposition © Vivien Roubaud, Laurie Dall’Ava.
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