Soft Power | Exposition collective

A la fin des années 1960, les artistes féministes ont procédé à une réappropriation critique des pratiques et techniques cantonnées à leur condition en tant que femmes pour, comme l’a écrit Aline Dallier, « contribuer à effilocher l’ordre établi. » La broderie, la couture, le crochet, le tricot ou le quilting sont devenus des pratiques artistiques à part entière. Les combats se transforment et se déplacent, tout comme la visibilité et la réception des pratiques textiles qui bénéficient aujourd’hui de lectures moins binaires. Elles résistent aux différentes formes de domination et de hiérarchisation. A travers un corpus généreux d’artistes, une géographie étendue et une pluralité des médiums textiles, l’exposition, placée sous le commissariat de Julie Crenn, explore trois problématiques à la fois distinctes et complémentaires : l’Histoire et la représentation des corps noirs, l’expérience de l’exil et l’expression plastique d’engagements féministes. Avec Igshaan Adams, Ghada Amer, Raymonde Arcier, Babi Badalov, Rina Banerjee, Raphael Barontini, Yto Barrada, Cathryn Boch– Shadi Ghadirian, Chiachio & Gianonne, Aurélie Ferruel & Florentine Guédon, Jérémy Gobé, Hessie, Suzanne Husky, Kimsooja, Kapwani Kiwanga, Senzeni Marasela, Marie-Claire Messouma Manlanbien, Hassan Musa, Sara Ouhaddou, Athi Patra Ruga et Yinka Shonibare Skall, Joana Vasconcelos, Aurélie William Levaux et Billie Zangewa. Visuel : Danse avec le cul (arrêt sur image vidéo), Aurélie Ferruel & Florentine Guédon, 2015. Collaboration Nicolas Simon / Photo Marie Couratte.