« En utilisant les médiums traditionnels de la peinture et du dessin, Pauline Zenk interroge notre mémoire individuelle et collective et notre façon de construire notre relation au monde. A l’origine de son travail, l’artiste recherche et collecte des images, issues d’internet, de magazines, d’archives publiques ou privées. Sa peinture qui tente de faire resurgir des images enracinées dans la mémoire collective, opère par ce biais un dialogue fécond avec la photographie - et plus largement avec l’image telle qu’elle est produite et diffusée dans nos sociétés contemporaines. La série Gravitation, présentée au cabinet d’arts graphiques du Mrac, s’inspire d’images d’archives de la migration espagnole vers le sud-ouest de la France durant la première moitié du XXe siècle. Le terme gravitation est ici à prendre dans son double sens, celui de la gravité d’une situation humaine complexe qui pousse des populations à fuir leur pays d’origine, mais aussi celui de la gravitation terrestre, qui tout à la fois nous retient au sol, à la terre, et dans le même temps produit le mouvement, le flux et le reflux, celui des marées comme celui des hommes. » Sandra Patron, commissaire de l’exposition. Visuel : Le Rouge, Pauline Zenk, 2017.
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