Au commencement était le vent... puis le naufrage... puis le sable... puis la jungle... puis la solitude... et peut-être le paradis. Dans un espace clos et sombre, un son grandissant, une houle répétitive, enveloppante nous happe et nous embarque sur de nouveaux rivages. Apparait alors dans l’œuvre voisine un curieux corsaire qui nous invite à explorer un territoire où se côtoient une drôle de cabane de pluie, des masques et autres objets. Il nous perd dans une jungle de cuir ou de plastique ponctuée de douces vahinés aux déhanchés hypnotiques. L’itinérance se poursuit sur des îles plus hostiles. S’y croisent des prisonniers au large des côtes australiennes, un individu loufoque échoué sur une île de béton, des jeunes femmes isolées en Bretagne ou une famille confinée sur un bras du Rhône. Des cartographies encrées, tissées, brillantes, bleutées nous entraînent vers des songes lointains quand un nuage de coquillages sonore ouvre vers de joyeux horizons. Composée comme un voyage et née au printemps 2020, lors d’une expérience globale d’enfermement, où l’isolement et la solitude furent prégnants, Nos îles est aussi la suite de L’Atlas des Nuages, l’exploration des multi-composantes de l’eau formant des paysages visuels, naturels, imaginaires qui habitent tout un chacun. Entre tragédie et burlesque, documentaire et fiction, 20 artistes sont conviés pour ce voyage en pays ilien. Artistes exposés > Hoda Afshar, Cécile Beau, Benoît Billotte, Stéphane Clor, Olivier Crouzel, Pauline Delwaulle, Gilles Desplanques, Pierre Fraenkel, Charles Fréger, François Génot, Axel Gouala, Sébastien Gouju, Rodney Graham, Yoanne Lamoulère, Philippe Lepeut, Aurélien Mauplot, Abraham Poincheval, Eleonore Saintagnan, Stéphane Thidet et Brankica Zilovic. Visuel > Cécile Beau, Isle, 2014. Série de sept photographies, 60 x 45 cm Courtesy de l’artiste © Cécile Beau.
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