Nicolas Daubanes | Ce n’est pas joli de couper les arbres !

« Depuis quelques années, le regard de Nicolas Daubanes se pose sur des environnements singuliers que sont la prison, plus récemment l’hôpital, c’est-à-dire des lieux d’enfermement du corps et de l’esprit. Cet intérêt pour ces lieux spécifiques n’est pas le fruit d’une réflexion théorique et distanciée, mais bien le produit d’une expérience qui engage l’artiste physiquement et émotionnellement. (...) Comment la beauté peut surgir de la laideur, comment la liberté peut naitre de son entrave, comment la pulsion de vie peut renaître de ses cendres, constitue le cœur de la pratique de l’artiste. Si le travail de Nicolas Daubanes fonctionne beaucoup par série, il introduit régulièrement des évolutions qui questionnent les procédures et contraintes qu’il met lui-même en place, à l’image de sa nouvelle exposition à la Galerie Maubert dans laquelle il creuse le sillon de ses œuvres les plus récentes (dessins à la limaille de fer sur verre et plaque de porcelaine notamment), tout en ouvrant de nouvelles perspectives sur la question du paysage comme mémoire des conflits. » Sandra Patron, directrice du MRAC Occitanie Pyrénées / Méditerranée. Visuel : Prison Charles III de Nancy, Nicolas Daubannes, 2017. Dessins muraux à la poudre d’acier aimantée.