Un monde in-tranquille

Réunissant une soixantaine d’artistes – parmi lesquels Hicham Berrada, Léa Le Bricomte, Clément Cogitore, Pascal Convert, Daniel Firman, Peter Martensen, Corinne Mercadier, Mathieu Pernot, Karine Rougier, Massinissa Selmani, Stéphane Thidet ou encore Jérôme Zonder –, l’exposition Un monde in-tranquille est le quatrième volet d’une exploration de la création contemporaine de ces trente dernières années, abordée dès 2004 par le centre d’art sous l’angle de l’affectation de l’idiotie, de la résurgence du grotesque, et poursuivi en 2014 et 2015 avec Les Esthétiques d’un Monde désenchanté, puis Constructeurs d’Absurde, Bricoleurs d’Utopie. L’abord est, cette fois, plus intimiste, plus subjectif. Il fait la part belle aux phantasmes et aux superstitions, deux manières de se dérober à la tyrannie d’un réel perçu de plus en plus comme opaque et imprévisible. Un constat qui oblige à un regard déceptif en direction du futur. Celui-ci, de solaire, longtemps porté par une technologie compréhensible, encore largement mécaniste, devient gris et parfois tourne au noir. Visuel : Celeste, Hicham Berrada, 2014.