Le vent se lève

Pour le nouvel accrochage de sa collection, le MAC VAL a choisi de se pencher sur les œuvres qui témoignent du rapport de l’humain à son socle, sa Terre, son appui et sa source de vie. Les œuvres sélectionnées pour cet accrochage évoquent la terre et la complexité de l’usage que l’humain en fait tantôt respectable, tantôt sauvage et criminelle. Si le recueil d’œuvres transcrit différentes facettes d’une histoire que les hommes créent et dont ils supportent les conséquences, il est traversé par le sujet de la marche qui en constitue le fil rouge et dont Desire lines de Tatiana Trouvé incarne le cœur battant. Grâce au généreux don par l’artiste de cette œuvre qui archive 212 grandes marches de l’histoire (de la littérature, de la musique et de la poésie, des mouvements contestataires et progressistes), un pas de côté a été réalisé, replaçant ainsi l’humain au cœur de ce paysage terrestre, arpenteur de sa vie et acteur de son devenir. De cette image mobile naît toute la symbolique du XXe siècle. Décrire la marche, comprendre son mécanisme physiologique, c’est tenter de remonter aux origines de l’humanité, et même à celui de chaque être humain. Visuel : El diablo, Enrique Ramirez, 2011. Tirage Lambda contrecollé sur Dibond, 95 x 120 cm. Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne. Acquis avec la participation du FRAM Île-de-France. © Adagp, Paris 2020.