Kader Attia | Les racines poussent aussi dans le béton

Pour investir l’immense espace d’exposition temporaire que le MAC/VAL met à sa disposition, Kader Attia créé un parcours initiatique construit autour de deux notions étroitement mêlées : l’architecture et sa relation aux corps. Cette exposition-événement s’attache à livrer des pistes de réflexion sur des questionnements qui s’ancrent dans le travail que mène l’artiste depuis de nombreuses années et dans une Histoire partagée : quels regards porter sur les grands projets urbains de l’après-guerre, grands ensembles caractéristiques de ce qu’on appelle les cités dortoirs, qui incarnent des versions fortement digérées et abâtardies des théories et recherches modernistes et utopiques de la première moitié du XXe siècle, et dont les racines sont pourtant à chercher du côté des architectures de terre du Mzab aux portes du Sahara ? Que reste-t-il de l’utopie ? Du vivre ensemble ? Quelles relations ambivalentes entretient-on avec son espace de vie, privée ou publique ? Avec son histoire ? Avec ses racines ? Autant de questions soulevées par Kader Attia. Visuel : Untitled (Skyline), Kader Attia, 2007-2012. Photo © Marc Domage / Adagp.