Jean-Michel Meurice | Rétrospective

Une double activité de peintre et de réalisateur donne à l’œuvre de Jean-Michel Meurice une place unique dans l’histoire artistique et culturelle de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Peintre, à l’avant-garde du mouvement Supports/Surfaces dès le début des années 1960, Jean-Michel Meurice a construit une œuvre constante et vigoureuse. La rigueur apprise de l’histoire se mêle à l’énergie vitale des couleurs et à la liberté d’espaces ouverts à des formes nouvelles. Grand voyageur, il appuie son travail sur une profonde connaissance des arts d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient. Ce savoir associé à une grande sensibilité, qui place le plaisir de la peinture au coeur de sa démarche, conduit Jean-Michel Meurice à explorer sans cesse de nouveaux systèmes de création dont le but est de donner à la couleur toute son expression. En tant que cinéaste, au début des années 1960, Jean-Michel Meurice réalise des documentaires pour la télévision. Son objectif est de montrer la peinture en action. Il fait ainsi entrer la caméra dans les ateliers de Bram van Velde, de Simon Hantaï, de Pierre Soulages et plus tard de Pierre Alechinsky ou Vladimir Velickovic. Le cinéma est également pour Jean-Michel Meurice un moyen d’explorer les enjeux politiques et historiques du monde contemporain. Parallèlement aux films sur l’art, il a réalisé de nombreux documentaires sur des sujets d’histoire et d’investigation politique, économique et sociale, tels que la mafia russe, la finance, l’histoire du Vatican au XXe siècle ou l’affaire Elf. Visuel : Lipo 11, Jean-Michel Meurice, 1984. Photo Christian Demare, ADAGP.