Ismaïl Bahri | Des gestes à peine déposés dans un paysage agité

« Depuis la fin des années 2000, Ismaïl Bahri développe un travail fondé sur des situations et des gestes ténus dont la logique inexorable finit par produire une forme de magie ou de grâce saisie au coeur de la matière. (...) A La Verrière, pour sa première exposition personnelle en Belgique, Ismaïl Bahri a imaginé un ambitieux projet qui transforme l’architecture du lieu pour en faire une sorte d’instrument optique, jouant sur des jeux d’ombre et de lumière, d’apparition et de disparition d’images, révélés à l’intérieur du bâtiment ou amenés de l’extérieur. L’enjeu est de se servir de l’énergie de La Verrière, c’est-à-dire principalement de sa lumière, tout en dissimulant son origine. Au sein de ce dispositif, deux types de projections se mélangent : la projection numérique et la projection naturelle. Des formes, des objets et des dessins mais aussi des percées de lumière naturelle accompagnent des vidéos rétroprojetées. Cet environnement associera des travaux récents de l’artiste produits pour l’occasion issus d’observations et d’expériences autour de la tempête, du vent et du chaos, d’une confusion naturelle qui finit par former des visions fugitives plus ou moins ordonnées. » Guillaume Désanges, commissaire de l’exposition. Visuel : Tracés (matériel de recherche), Ismaïl Bahri, 2018.