Irene Kopelman | On Glaciers and Avalanches

« Marcher en montagne nous fait nous sentir insignifiants. La montagne l’emporte, elle s’impose. Toujours. Les volumes de roche, de glace et de végétation qui nous entourent, nous rappellent en notre for intérieur que nous faisons partie d’un tout insaisissable avec lequel nous devons établir un dialogue. Lors de ses randonnées, Kopelman accompagne divers scientifiques en tentant de comprendre ce paysage, de le décoder et d’apprendre son fonctionnement. Les connaissances partagées avec ces spécialistes donnent à Kopelman la possibilité d’accéder à ce paysage en tant qu’artiste, de savoir que dessiner dans un lieu qui a été étudié et exploré de fond en comble, traversé par la civilisation et représenté de toutes les façons possibles. Les marches, les conversations et les expériences en montagne fonctionnent comme des points d’accès à un grand laboratoire en plein air qui lui permet d’envisager une méthodologie concrète. Une méthodologie qui l’amène à observer avec attention des éléments isolés du paysage, différents conglomérats atomisés qui révèlent autant la complexité de celui-ci que le processus de travail qui s’y est déroulé. Les lignes cherchant à reproduire les lichens, la moraine, les formes du glacier, la tension entre la glace et la roche, ou les diverses espèces d’arbres sur les coteaux deviennent ainsi les témoins d’une histoire qui révèle des aspects naturels, sociaux ou politiques, définissant ce lieu en particulier, mais renvoyant également à bien d’autres. » Juan Canela, commissaire de l’exposition. Visuel : Tree lines, Irene Kopelman, 2015.