Gyan Panchal se fait ici l’architecte d’un ensemble d’œuvres qui s’échelonnent sur une dizaine d’années, mettant en espace le progressif cheminement de sa pratique. Sur près de 1000 mètres carrés, 35 sculptures dont certaines inédites racontent son rapport essentiel au matériau, au centre de sa recherche. Au fil de l’exposition, les matériaux font place à des objets trouvés dans un milieu rural. Ces objets, souvent fragmentaires, subissent le même examen poussé (lavés, coupés, teintés…) réduits à leur plus simple expression, jusqu’« au seuil d’eux-mêmes », à peine reconnaissables une fois devenus sculptures. Le travail de Gyan Panchal pourrait se situer dans le prolongement des artistes de l’informe, de l’Arte povera ou de Supports/Surfaces, qui s’interrogent davantage sur le matériau et l’histoire qu’il porte en lui, que sur sa représentation ou l’image qui en découle. De cette manière, sa sculpture s’inscrit en parfaite résonance avec la collection du MAMC+. Visuel : L’urne, Gyan Panchal, 2014. Collection MAMC+ / Photo Aurélien Mole / ADAGP.
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