Dans les forêts disparues du monde

Associant matières organiques et technologies numériques, les artistes (Gaëlle Leenhardt, Antoine Chapon, Luca Vanello, Sybil Montet) traduisent avec acuité les modalités contemporaines de notre relation au vivant et à son évolution, à travers des processus de collecte, de préservation, d’archivage, voire de recréation par des moyens artificiels, de la nature. Gaëlle Leenhardt s’inspire, à travers la sculpture et la photographie argentique,  des processus de sédimentation et de fossilisation à l’œuvre dans le paysage, traces du vivant immortalisées pour l’éternité. Dans un film d’Antoine Chapon, un ex-militaire soigne un stress posttraumatique en générant des paysages naturels dans un moteur de jeu vidéo  utilisé pour les simulations de combat. Luca Vanello crée des agencements de plantes fantomatiques, figées entre la vie et la mort par un processus chimique méticuleux. Enfin, Sybil Montet met en scène, par la vidéo et la sculpture 3D, des paysages en voie de dissolution, comme des souvenirs déjà disparus. Visuel> Gaëlle Leenhardt, Eaux Dormantes, 2022. ©Photo Yohann Gozard