« Cette exposition trouve son origine dans l’acquisition par la Ville de La Louvière pour la collection du Centre de la Gravure d’un portfolio de Roman Opałka comprenant cinquante autoportraits de l’artiste réalisés selon un protocole immuable depuis 1965 jusqu’à son décès ; ce protocole visait à inscrire la trace d’un temps irréversible, peut-on lire sur le site du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée. Très vite, il est apparu que cette thématique du passage du temps était fort présente dans les œuvres de nos collections ; les raisons en résident, peut-être, dans certaines spécificités de l’estampe : par nature, la gravure se prête à la série, à la séquence, à la déclinaison au sein desquelles chaque œuvre existe à la fois pour elle-même et comme fragment d’un déroulement temporel. Par ailleurs, le processus technique de mise en œuvre de l’estampe, qui comprend de multiples étapes et passe par un transfert, induit naturellement une forme de lenteur et de délitement du temps. Suspendu, perdu, dissimulé, brouillé, effacé, écoulé, digéré, caviardé, capturé, maitrisé, fixé, combattu, instrumentalisé, figé, altéré, métamorphosé..., le concept du temps et de sa trace est abordé au travers de multiples points de vue au fil d’une lente déambulation parmi les œuvres, bien souvent sérielles, des collections du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée. » Visuel : L’affiche de l’exposition © Michel François.
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