Anne et Patrick Poirier | La mémoire en filigrane

Anne et Patrick Poirier se servent de métaphores architecturales, archéologiques ou mythologiques pour témoigner du récit de la mémoire culturelle. L’inédite et spectaculaire suite graphique, réalisée pendant l’été et l’automne 2020 et inspirée par la deuxième partie de la Divine Comédie de Dante, Le Purgatoire, est un nouveau jalon dans cette recherche permanente sur les mythes qui n’ont cessé de nourrir leur imaginaire. Cet ensemble qui prolonge leur relecture de Dante, débutée pendant le premier confinement, signe un retour inattendu à la figuration et à la couleur. L’étude de la mythologie chez Anne et Patrick Poirier est avant tout une façon d’observer et de réinterpréter le monde. Le chaos et la violence qui, aujourd’hui, règnent tout particulièrement autour de la Méditerranée et menacent la survie d’un inestimable héritage multimillénaire, prouvent la justesse visionnaire des préoccupations du couple. Réinvention du passé, lieux réels et oniriques, fragments, mythologies, Anne et Patrick Poirier offrent dans La mémoire en filigrane une promenade mnémique à travers leurs œuvres. Visuel > Construction, série Ostia antica, 1972 (détail). Terre cuite avec 1 carnet de notes et 20 photos sur porcelaine, 1140 x 575 x 15 cm Collection Mumok, Museum moderner Kunst Stiftung Ludwig, Vienne Autriche. Photo : Anne et Patrick Poirier .