Alexandre Leger | Hélas rien ne dure jamais

Tout l’univers d’Alexandre Leger est ici mis en scène, de manière inédite dans un musée français, à travers une centaine de dessins, entre grands ensembles composés, séries et œuvres uniques. Avec une forme de rituel dans le choix du papier, ancien ou usagé, maculé de petits ou de grands carreaux, Alexandre Leger expose phénomènes naturels ou sentiments humains les plus tourmentés, constatant froidement des dysfonctionnements, quelque chose de malade. Les vitrines, conçues dans l’esprit de celles des musées d’histoire naturelle, invitent à l’examen horizontal des planches, hésitant entre le regard médical, incisif et le regard documentaire, fouillé. Aux côtés de sculptures de gommes érodées et de bribes de crayons à papier aux messages intemporels, ultimes outils du dessinateur, l’ensemble affiche une tentative de sauvetage. Glanage de mots, d’images et d’objets livrent toute la poésie visionnaire d’Alexandre Leger aux accents lavoisiens : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Visuel : Happy melancholy (détail), Alexandre Leger. Courtesy galerie Bernard Jordan.