Croisant les champs de l’artisanat, du design, du graphisme et des arts plastiques, les œuvres de Bastien Aubry et Dimitri Broquard s’inspirent de la culture populaire, de l’art brut, des objets du quotidien, et jouent de façon jubilatoire l’interaction des matériaux et des formes. Laissant visible le faire, leurs réalisations célèbrent la poésie de l’échec et la beauté du moins-que-parfait. Avec humour et parfois quelques grincements de dents, l’exposition propose un parcours dans un univers où les objets – parfois difformes – sont dysfonctionnels, où les équilibres sont instables et où les formes s’épanchent et sortent du cadre. Pour ce projet inédit, le duo a mené un travail de recherche dans les archives de la Bibliothèque Smith-Lesouëf de la Maison d’art Bernard Anthonioz, et ont réagi au contexte spécifique du site. Ils se sont ainsi plus particulièrement attachés à ses liens anciens et actuels avec la création artistique. Une certaine vision et esthétique romantique de l’art et de la peinture, qui transparaît aussi bien dans les œuvres de Madeleine Smith (dernière occupante de la demeure où est installée la MABA) que dans celle des anciens résidents de la Maison Nationale des Artistes – maison de retraite pour artistes –, est ainsi mise à l’épreuve du monde contemporain par le duo qui en propose de nouvelles alternatives. Visuel : La vie pratique, Aubry Broquard, 2015.
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