Né au Canada en 1968, Steven Shearer est, au fil des ans, devenu une figure incontournable de la riche scène artistique de Vancouver. Son travail se nourrit à la fois de la « grande » histoire de l’art et de la sous-culture si souvent décriée que constitue la scène de la musique heavy metal, dont les origines remontent au début des années 1970. Steven Shearer utilise une grande variété de modes d’expression – peinture, dessin, sculpture, photocopie, imagerie numérique –, sans oublier l’écrit : à Venise, c’est un poème qui ornait le mur de neuf mètres de haut occultant la façade du pavillon canadien. L’artiste est un collectionneur boulimique d’images, qu’il traque dans de vieux fanzines ou sur l’Internet. L’appropriation de visuels issus de la culture populaire, et leur réutilisation dans le cadre d’œuvres plastiques, n’est évidemment pas sans évoquer Andy Warhol : il s’agit là d’une filiation pleinement assumée, jusque dans le choix de couleurs criardes. Mais contrairement à Warhol, Steven Shearer se réfère en permanence à des figures d’une certaine culture populaire, et non de « la » culture populaire. Visuel : Vue de l’exposition, Steven Shearer.
Chargement de la page