Lors de ses dernières expositions, Murielle Belin mettait en scène, à l’image des cabinets de curiosités, des animaux taxidermisés ou encore des êtres martyrisés flottants dans des bocaux au liquide translucide. L’artiste évoque à travers ses œuvres la frontière si mince entre la vie et la mort, l’art et la nature, le rationnel et le merveilleux. Dans cette même perspective, elle aborde cette fois-ci un continuum allant du fœtus au nourrisson brisé par une mort prématurée, événement singulier et insupportable au sein de notre société. Celle-ci s’interroge sur leur avenir, point de religion, ni de Dieu, mais découlant d’un simple et monstrueux arbitrage entre la vie et la mort. Ces œuvres reflètent la douleur, le désespoir de ce cauchemar enduré par ces mères sacrifiées. Visuel : Murielle Belin, Pleureuse, 2014-2015, peinture à l’huile, mouchoir, dentelle, bois, 30 x 30 cm.
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