Etre un artiste contemporain et vouloir toucher à l’abstraction, participer à son renouveau, ne veut pas pour autant dire mettre de côté la matière. Bien au contraire... Le titre de l’exposition, 26 rue du départ, n’est autre que l’adresse de l’atelier de Piet Mondrian. Le berceau de l’abstraction, là où au début des années 1920, l’artiste invente un langage universel à partir de formes géométriques et de couleurs primaires. On y retrouve, dispersés, une armoire peinte en noire, une table carré rouge, des cartons rectangulaires blancs et gris. C’est grâce au poids de ces objets colorés que Mondrian, en les manipulant, percera le secret de l’harmonie des formes et de l’équilibre des couleurs. La matière est au centre du processus créatif, qu’elle en soit le medium final ou un simple outil d’aide à la création. Elle n’est pas qu’un pigment déposé passivement sur une toile en vue de représenter un système de l’esprit. Sa masse guide le geste. Sa répartition dans l’espace, sa diffusion dans le temps, sont autant de pistes de réflexion pour un artiste désireux d’expérimenter autant que de montrer. Avec Joachim Bandau, Troika, Sara Favriau, Charlotte Charbonnel, Manon Bellet. Visuel : Pièce signée Joachim Bandau
26 rue du Départ | Exposition collective
