François Weil | Bonds

Les pierres assemblées de François Weil sont toutes dotées de la faculté de se mouvoir, à condition qu’une force extérieure les anime – parfois un souffle d’air suffit à faire vaciller une pierre !.Le jeu consiste toujours à nous figurer l’inconciliable : marier la légèreté et la lourdeur ; allier la pesanteur au mouvement ; réconcilier la terre métamorphosée et le fer. Un art schizophrénique tant la duplicité est développée à son paroxysme : art aussi rustre que profondément cérébral, aussi simple que défiant la science dure, aussi poétique que chaotique. Et l’on pourrait prolonger longtemps cette liste antithétique. Weil parfait sa science empirique à fabriquer des machines à rêves comme à penser. Visuel : 872 et 873, François Weil, ardoise du Vermont, acier, 2015.