La prosopopée est une figure de style qui consiste à faire parler un animal, un objet inanimé, un mort, une chose personnifiée, une abstraction... L’exposition éponyme présentée au Centquatre est l’un des temps forts de la Biennale Némo 2015 qui se tient jusqu’en janvier 2016. Son principal inspirateur n’est autre que Philip K.Dick (1928-1982), le grand visionnaire paranoïaque de la littérature contemporaine. En particulier, le sentiment dickien que quelque chose cloche ... Que le monde n'est pas ce qu'il semble être, mais un décor, un trompe-l'oeil habilement connu pour abuser le genre humain. La poésie de Prosopopées consiste à présenter une revue d'objets déconnectés, une poésie de la machine, avec sa part de mystère, d’organique, de simplisme puissamment rebelle, sa logique irrationnelle. Ce que nous proposons ici n’est rien d’autre que le retour de la magie, de l’aberration, dont on croyait s’être prémuni par les sciences et les nouvelles technologies. Avec les œuvres de Bill Vorn et Louis-Philippe Demers, Krištof Kintera, Jacob Tonski, Robin Moody, Nonotak, Félicie d'Estienne d'Orves et Lara Morciano, LAb[au], Michel de Broin, Edwige Armand, Étienne Rey, Ei Wada, Guillaume Marmin et Fred Marolleau, André et Michel Decosterd, Pascal Bauer, Bram Snijders et Carolien Teunisse, Jérémy Gobé, Frédéric Penelle et Yannick Jacquet, Maxime Damecour, Laurent Pernot, Anne Roquigny, Thomas Cimolaï, Samuel St-Aubin, Marck, Charbel-Joseph H. Boutros, Benoît Labourdette et Rino Stefano Tagliafierro. Visuel : Etant donnés, Michel de Broin.
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