Bentu signifie terre natale. Dans le champ de l’art contemporain chinois, ce terme ne renvoie pas à un quelconque nationalisme mais recouvre un concept dialectique qui concilie le bentu « local » au bentu « global » dans un processus d’universalisme et de redécouverte critique de l’identité propre. Cette expression est au centre des réflexions des artistes, des critiques et des chercheurs en Chine aujourd’hui. L’exposition réunit douze artistes - de différentes générations - vivant en Chine continentale. Exploitant un large éventail de techniques et outils, issus aussi bien d’une tradition et culture locales que des nouvelles technologies les plus pointues, - n’hésitant pas à les associer ou à les confronter - les artistes révèlent les complexités d’une société en mutation permanente. Les œuvres répercutent les nouvelles donnes de l’économie, de l’écologie et parmi elles, notable, la transformation des rapports ville/campagne. Récurrentes aussi les questions d’identité. Ce choix ne cherche pas à donner un panorama de la scène artistique chinoise mais à mettre en lumière le caractère protéiforme de sa production soumise à des évolutions extrêmement rapides et qui s’affirme moins à travers des courants que des individualités marquantes. Avec Cao Fei, Hao Liang, Hu Xiangqian, Liu Chuang, Liu Shiyuan, Liu Wei, Liu Xiaodong, Qiu Zhijie, Tao Hui, Xu Qu, Xu Zhe et Yang Fudong. Visuel : BBR1 (N°1 of Blossom Bud Restrainer), Liu Chuang.
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