Mémoire collective et migration sont les deux notions centrales du projet Mémoire brodées, fruit d’un travail collaboratif et de développement durable orchestré par la plasticienne, designer et architecte Tal Waldman (Talva Design). Cinq pièces sont ici exposées qui évoquent différents états d’une vie d’immigrant : les voyages, les souvenirs, les difficultés économiques, le maintien de l’intégrité tout en s’adaptant, les dissemblances entre la patrie et la terre adoptive. « Il s’agissait de créer une œuvre qui parle du lieu de naissance et du lieu d’adoption à travers les mémoires incarnées dans la matière. Ce qui est joli, dans ce migrant qui nous parle à travers les œuvres, c’est l’importance de sa richesse dans ce qu’il porte de vivant et non dans sa souffrance », précise l’artiste dont le projet se veut porteur d’espoir – celui d’alliances possibles entre les mémoires collectives – et envoie un message de tolérance. Plusieurs artisans d’art parisiens* – ébénistes, tapissiers, brodeuses, céramistes – se sont engagés à ses côtés pour créer ces pièces uniques. Une série de photos (réalisées par Thomas Bremond) et de textes (écrit par Anne-Sophie Pellerin) a par ailleurs été associée aux œuvres. Visuel : L’immigrée, Talva Design. Photo Alain Leprince.
* Jennyfer Moret, brodeuse haute-couture, Romain Maldague, ébéniste et restaurateur de meubles anciens, Hubert Kerléo, ébéniste, Philippe Moreau, tapissier, Pascal Frisa, ébéniste, Alain Nimsgern, tapissier et Christine Bruckner, céramiste.