La pratique du skateboard pourrait se définir par un dispositif simple : une planche en bois entre 30 et 60 centimètres de long à la surface agrippante (le grip) est fixée sur un double système de pieds métalliques (les trucks) conduisant 4 roues à roulements à billes. De là, une marche en avant et une série de figures, pratiquées sur différents types de surfaces et d’objets. De cette pratique résulte une infinité d’espaces, construits et pensés pour le skate, ou détournés de leur programme initial. Le béton, lisse et continu, devient le matériau potentiel d’un autre usage. Rampes, garde-corps, bancs, pipelines ou escaliers sont autant de promesses de performances sportives où l’adrénaline régit la technique. En observant la ville et ses interstices comme de véritables terrains de jeux, le skateur propose une autremanière de pratiquer l’urbain. Depuis les premiers terrassements des écoles californiennes, perchées sur les collines d’Hollywood, et les piscines évidées, jusqu’aux projets à grande échelle, l’émancipation des lieux par une communauté se fait voir et entendre. Visuel : © Tuukka Kaila.
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