« Dans un décor de guerre (je suis toujours capable d’entendre le sifflement des obus passant au-dessus de nos têtes), nous passions des vacances de rêve pour l’enfant que j’étais : soleil, coca, plage, fête. » Images évoquées par l’artiste Isabelle Manoukian afin de parler de son exposition Souvenirs de Syrie et du Liban. En effet, la peintre et dessinatrice dévoile à travers ses œuvres une enfance marquée par les balles de la guerre israélo-libanaise, le profond malaise de l’enfant qu’elle était entre plaisir innocent d’un été et sentiment d’impuissance face à une guerre inexorablement meurtrière. Son travail s’inspire de la technique de miniature persane à travers laquelle l’artiste narre une histoire partagée entre vacances et guerre, mais aussi entre aplats de couleurs et marge ornementale. La guerre fait ici office d’ornement décorant une peinture colorée et innocente à l’image de la narration artistique à laquelle se prête l’artiste. Visuel : Un été à Alep, Isabelle Manoukian, 2015, 75x50 cm. Techniques mixtes sur papier.
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