Vivant entre Berlin et Paris, la Britannique Bethan Huws présente pour la troisième fois son travail en France – après son passage au CIAP de Vassivière et au Frac Limousin en 2011. Au travers de différents médiums, elle s’intéresse avec malice au langage, à ses jeux, ses matérialisations, ses mécanismes de construction, à ses stratégies comme ses traductions. Interrogeant par ailleurs l’acte de communication de l’artiste avec le public, elle se réfère non seulement à la rencontre avec l’œuvre d’art, mais invite également à définir ce qui donne et constitue la valeur de l’œuvre, entretenant une filiation directe avec la pensée de Marcel Duchamp. L’influence de ce dernier et de son univers, dans lequel elle s’est immergée et qu’elle a exploré de façon approfondie et systématique, est manifeste dans l’exposition. Elle s’enrichit des croisements répétés avec la figure de Guillaume Apollinaire qui, comme Duchamp et elle, nourrissait une passion pour le calembour ou la contrepèterie. C’est sous cette même double influence que se place Zone, son film réalisé en 2013, présenté ici au côté d’un un ensemble de sculptures, dessins, installations, croquis et notes mis en résonance avec la quiétude et l’ambiance bucolique du parc de la Maison d’art Bernard Anthonioz. Visuel : Zone, Bethan Huws, 2013. Photo Charles Duprat.
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