Philippe Ramette, Philippe Durand & Olga Kisseleva | Expositions monographiques

Trois artistes d'une même génération se partagent les vastes espaces du rez-de-chaussée : Philippe Durand (né en 1963), Philippe Ramette (né en 1961) et Olga Kisseleva (née en 1965), proposent chacun une interprétation, une définition, une expérience du paysage… En proposant trois expositions monographiques, plutôt qu'une exposition collective, le parcours met ainsi l'accent sur une traversée de trois mondes artistiques fortement identifiables et fondés sur leur rapport au monde, à la nature et à l'espace public. Entrer dans une exposition de Philippe Ramette, c’est entrer dans un univers qui questionne la réalité dans ce qu’elle admet de plus tangible et de plus physique. Il crée des objets ou des situations improbables, des œuvres où il s’agit d’"imaginer ce qu’on pourrait voir" et met en scène ses sculptures dans des photographies.Pourtant, il n’est en aucun cas question d’illustrer l’absurde, mais plutôt de construire de manière rationnelle une image irrationnelle. En 2014, Philippe Durand décide d’explorer la vallée des Merveilles, située dans le Parc National du Mercantour (France). Fasciné par cet espace naturel, il y découvre un patrimoine archéologique exceptionnel, qui selon lui constitue « un autre espace public, évidemment non urbain mais balisé, marqué, transmis d’une personne à l’autre ». Considérant ce site comme un proto-musée en plein air, sans auteur, sans commissaire, sans public ni communication, l’artiste en fait le lieu d’un développement de son travail, dans une nouvelle dimension spatiale et temporelle. Le monde du numérique des sciences, des nanotechnologies et des messages codés prend vie de façon palpable dans les œuvre d’Olga Kisseleva. Le projet Sea view, ne parle pas de vacances, ni d’un projet immobilier prestigieux. C’est un projet scientifique basé sur la collaboration que l’artiste-exploratrice mène avec les chercheurs au sein du CNRS et des ONG environnementales. À travers ses installations ultratechnologiques, l’artiste met en œuvre les fonds marins selon trois méthodes résolument contemporaines : la data-visualisation, l’étude de la consommation, de ses conséquences et la préfiguration du futur. Visuel : Olga Kisseleva « Sea View » Anthropocean, 2015 oeuvre pour téléphone mobile, réalisée dans le cadre de la résidence à la Fondation Surfriders, avec la participation de Boris Masseron, Philippe Maison, Guillaume Jacquemin, Étienne Delprat et Raphaëlle Caron. Courtesy Galerie Rabouan-Moussion, Paris, France.