La peau de l'ours, à Ixelles, en Belgique accueille Yoann Estevin. Il y a chez l'artiste « un peu de James Ensor ou d’Odilon Redon, une sorte de poétique et fantastique atmosphère qui enveloppe toutes ses œuvres sans vouloir y paraître. Aussi une étrange impression de funambulisme à la vue de ses personnages toujours curieux, et qui semblent ne faire que passer, un peu comme s’ils marchaient à la lisière du monde prêts à basculer l’instant d’après pour mystérieusement, et sans aucune raison soudain nous échapper. Dans le prolongement de son travail sur papier, le jeune artiste s’essaye depuis quelques temps au bois. Bel esprit que de quitter la feuille pour l’épaisseur, sinon de l’arbre, d’une matière qui a le pouvoir de rester vivante et de toujours vouloir et pouvoir s’exprimer, même couverte et recouverte des pastels et autres substituts de couleur qu’il aime à explorer. Et par dessus tout, il aime en brûler la surface, l’inciser, la malmener tel le graveur ou le sculpteur, lui donner une sorte de réalité augmentée en hissant le dessin au rang de subtile et précieux bas-relief. Le support s’y prête particulièrement bien ici, dans le cadre de cette rêverie aux allures très cinématographiques à travers laquelle Yoann Estevenin tente de nous entrainer avec lui », explique Jean-Marc Dimanche, commissaire de l'exposition. Visuel> Nuit noire pour papillon violet, dessin. ©Yoann Estevin
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