Yang Ermin | La réapparition de la couleur

Yang Ermin est connu à l’international comme un des acteurs majeurs du renouveau de la peinture au lavis à laquelle il introduit la couleur ; le lavis traditionnel chinois se caractérisant, depuis le Xe siècle, par l’utilisation unique de l’encre noire. L’artiste est ainsi devenu le chef de file de la peinture au lavis intense et polychrome – mouvement néo-lettré chinois. La technique d'Yang Ermin évolue sans cesse : d’abord appliqué en couches successives et unies, le lavis se fragmente et apparaît comme usé dans ce qui constitue la phase la plus récente de son œuvre. L’exposition du musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq fait le point sur deux thèmes majeurs de l’œuvre de l’artiste : le paysage, qui constitue le genre le plus noble dans la peinture chinoise classique et les natures mortes. Recherchant l’équilibre entre formes et couleurs pour parvenir à l’harmonie dans ses compositions, Yang Ermin crée un œuvre infiniment poétique d’où se dégage une grande quiétude. Au-delà de l’intérêt du musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq pour le paysage, thématique largement représentée dans les collections du musée adamois autour de la figure prééminente de Jules Dupré (1811-1889), il s’agit avec cette exposition d’en proposer une autre vision, en confrontant deux conceptions de la peinture de paysage – celle de l’Extrême Orient et celle de l’Occident. Visuel> Fleurs de pêchers, 2019. © Yang Ermin, photographie Jean-Michel Rousvoal