Takis | Black and white, the fourth dimension

Figure majeure de la scène artistique européenne d’après-guerre, Takis explore les forces invisibles et l’omniprésence de l’énergie en toute chose. Installé à Paris à partir de 1954, il fréquente ses contemporains Klein, Spoerri, Tinguely… et suscite une certaine fascination chez les écrivains de la Beat Generation. L’énergie des champs magnétiques est l’un des fondements de l’œuvre de Takis dès ses premières recherches artistiques. A partir de la fin des années 1950, Takis invente les sculptures télé-magnétiques, où des objets métalliques issus du quotidien défient la gravité à l’aide d’aimants et flottent dans l’espace. « Savant intuitif », Takis a recours aux lois physiques et à la technologie pour parvenir à échapper à la pesanteur et à « introduire dans la sculpture une force nouvelle continue et vivante ». Si l'artiste est considéré aujourd’hui comme l’un des rares innovateurs de la sculpture après Calder, Brancusi et Giacometti, la libération des forces de la nature prévaut sur la forme esthétique dans son œuvre. Composées de pièces d’origine industrielle ou mécanique, ses œuvres sont issues du croisement entre l’art, la technologie et la science. Visuel : Takis, Magnetic Wall – The 4th Dimension, 2015 Painted canvas, magnets, iron wires, (100 x 150 cm).