Lorsqu’en 1931 Aldous Huxley (1891-1963) écrit Le Meilleur des mondes, il ne se doute pas que ses idées s’avéreront bien plus réalistes que de simples projections pensées pour un roman d’anticipation. Presque trente plus tard – en 1958, dix ans après le 1984 de George Orwell – il dresse un bilan de la situation du monde dans un essai intitulé Retour au meilleur du monde, dans lequel il constate que non seulement ses prévisions se sont avérées justes mais que le monde a évolué vers le pire à une vitesse bien supérieure que celle qu’il avait prévue. C’était en 1958. S’il vivait encore, Aldous Huxley serait sans doute stupéfait de constater que ses prévisions sont aujourd’hui avérées pour certaines, largement surpassées pour d’autres. L’exposition Retour au meilleur des mondes présente la sélection d’une quarantaine d’œuvres dont les thèmes rejoignent les questions abordées par Aldous Huxley et témoignent plus généralement des préoccupations d’artistes attachés à rendre compte d’un certain état du monde et de son histoire récente, parfois de manière directe, parfois selon des modalités plus allégoriques. Avec des œuvres de : Darren Almond, Michel Aaubry, Aziz + Cucher, Marc Bauer, Jean-Charles Blais, Roland Cognet, Rainer Fetting, Gérard Fromanger, Marc Geneix, Paul Graham, Paolo Grassino, Johannes Kahrs, Denis Laget, Jonathan Meese, Bruno Perramant, Fiona Rae, Luc Tuymans, Clemens von Wedemeyer, Julien Audebert, Alain Josseau, Thierry Fontaine, Agnès Geoffray, Abdelkader Benchamma, Alexandre Maubert, Jérôme Zonder, Ziad Antar. Visuel : Paolo Grassino, Analgesia 900, 2004.
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