Ce sont les Écrits de Malevitch, dévorés pendant les années de lycée, passées en section artistique, qui vont dicter les choix professionnels de Caroline Tapernoux et orienter sa pratique artistique. À la suite d’un séjour à Sheffield en Angleterre où elle commence un travail personnel de collages, elle décide de partir pour la France suivre les cours de l’École Supérieure de Design Industriel à Paris, suivant les préceptes du constructivisme russe, choix guidée par ses lectures. la lumière habite son œuvre. Elle s’accorde subtilement au mouvement par son déplacement naturel ou le souffle de l’air. La transparence deviendra son matériau de prédilection, qu’elle explore et dont elle repousse sans relâche les limites.
Du miroir au verre, du verre au film polyester, du film polyester à la résine, elle concentre, diffracte, éparpille la lumière et tableaux, mobiles ou installations font voler en éclats surfaces et espaces environnants. Olivier Bartoletti conçoit le monde, les formes, à partir de la peinture c’est-à-dire à partir d’une disposition conceptuelle et mentale l’éloignant du littéral. Ce qui est sculpté s’origine dans ce qui est peint, les deux se confondant. Il n’y a pas d’objets chez Olivier Bartoletti, il y a la peinture qui se change et devient une construction. Cette construction peut s’accrocher à un point de l’espace mettant en cause la gravitation, se poser sur un mur ou un sol, nous obligeant à relire le monde grâce à son organisation colorée, transparente, rythmée. « Le tube de peinture » dit très directement l’auteur « a été remplacé par le tube coloré du coton-tige ». Plus d’informations sur l’exposition réunissant les installations de Caroline Tapernoux et d’Olivier Bartoletti sur le site de la galerie Martagon. Visuel : Portrait, Caroline Tapernoux.
Chargement de la page