Myriam Bornand | T(r)A(nsiti)0(n)

Ces sérigraphies de Myriam Bornand reprennent un des hexagrammes du livre chinois Yi King qui remonterait environ au premier millénaire avant J.C. Il est appelé également Le livre des Transformations. Il était utilisé à la manière d’ un objet de divination, notamment par les chefs guerriers qui le consultaient afin d’éclairer leurs décisions. En dehors de cette dimension profane, ce livre comporte une dimension philosophique et métaphysique, il est composé de textes poétiques que chacun peut interpréter comme il l’entend. Il a occupé une place fondamentale dans l’histoire de la pensée chinoise et est considéré comme un traité unique en son genre décrivant les divers les états du monde et leurs évolutions. Pour accéder aux textes de ce traité il existe un système de signes, des hexagrammes, qui permettent d’obtenir une sorte de «réponse» à une question posée par celui qui le consulte. Ces hexagrammes sont la combinaison de deux trigrammes constitués de lignes pleines horizontales ou (et) divisées en deux. Ils se combinent jusqu’à 64 hexagrammes différents. La représentation graphique minimaliste de ces hexagrammes archaïques évoque cependant une esthétique géométrique très contemporaine. Les textes, à l’inverse de ces hexagrammes simples, sont particulièrement fournis en symboles complexes.