Javier Toro Blum, Benjamin Ossa | Tout ce qui est droit ment

La galerie Sobering est heureuse d’annoncer l’exposition Tout ce qui est droit ment, un projet imaginé par les deux artistes chiliens Javier Toro Blum et Benjamin Ossa. Conceptuellement, le point de départ du projet s’articule autour des images véhiculées sur le Chili. En effet, il est perçu comme un « pays plus narratif que visuel, où l’écrit a plus de valeur que les images, et c’est la raison pour laquelle la littérature et les politiques y sont si importantes. » Dans cette exposition, les deux artistes souhaitent confronter leurs œuvres à cette idée en créant une narration autour de leurs œuvres pourtant abstraites. « Pour cela, [ils] utilis[ent] dans [leurs] titres des citations de différentes sources : de la poésie chilienne, de la musique populaire et du cinéma. » Le titre de l’exposition Tout ce qui est droit ment « fait allusion à l’idée selon laquelle les oeuvres, bien qu’elles soient géométriques, changent de signification au moment où une personne interagit avec elles. Le mensonge témoigne de l’impossibilité d’une signification et d’une perception uniques. » Javier Toro Blum réalise des structures lumineuses. Il crée des caisses lumineuses dans lesquelles est intégré un système d’éclairage.  « L'importance de la réflexion n'apparaît pas seulement comme un élément qui intègre l'architecture dans l'objet, mais aussi une manière de rendre un objet subjectif, car il est capable d'inclure les différentes dynamiques sociales générées par un contexte d'exposition.» Ses œuvres s’intéressent aux qualités subjectives de l'art formel, dans le but de mettre en évidence les « composantes communicatives d'un type d'art qui est généralement lié aux idées de rationalisme et d'expressivité neutre. » Les œuvres de Benjamin Ossa explorent quant à elles les relations entre les formes, les matériaux et les couleurs. L’artiste superpose des panneaux de taille identique (de bronze ou d’aluminium), placés à intervalles réguliers. Sur chaque panneau, l’artiste découpe une forme géométrique, dont la taille se réduit de manière concentrique au fur et à mesure que progressent les couches. Par cette technique, l’artiste joue avec la profondeur de « ces figures géométriques qui disparaissent dans différentes perspectives comme si elles disparaissaient de l'image initiale. » Dans son travail, il interroge la temporalité et la perception de l’œuvre : le déplacement est l'action constructive de cette transformation dans l’espace.