" Rien n'est plus roboratif qu'une peinture qui ose proposer une vision du monde. Certes, en son temps, il fut nécessaire, comme pour une pharmacopée salutaire, d'inventer l'abstraction, voire de l'extraire des formes et des figures classiques. Intempestif, Jacques Pasquier évolue par delà ce moment daté, il dépasse, et conserve en même temps, les impératifs de l'abstraction. Sa peinture se moque en effet des deux extrêmes parce qu'elle se situe en un point d'équilibre, à égale distance de la représentation et de l'idée. A l'aide de cette volonté synthétique, le peintre raconte en couleurs, en taches et en traits ce que d'aucuns cherchent à saisir par les mots. C'est pourquoi, il n'hésite pas à parler de page d'écriture pour signifier telle ou telle toile. Faut il, par ailleurs, s'étonner qu'en d'autres temps Jacques Pasquier ait aimé, puis pratiqué, l'entomologie et la bande dessinée ? De la chasse subtile, il a conservé le goût pour les nervures, les ramures, les transparences et les lignes frêles qui partagent l'espace en plans géométriques, bien que libres. " Michel Onfray
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