Il était une fois… Jacqueline Duhême, l’imagière

La Maison nationale des artistes à Nogent-sur-Marne propose de faire redécouvrir une quarantaine d’œuvres originales de Jacqueline Duhême, artiste pionnière de l’illustration, notamment dans le domaine de la littérature jeunesse. Déployant son style inimitable, l’exposition Il était une fois… Jacqueline Duhême, l’imagière met à l’honneur la couleur et la poésie qui se dégagent des dessins de celle pour qui « dessiner, c’est une nécessité, comme celle de faire un cadeau à quelqu’un qu’on aime ». Entrée aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand à seulement 13 ans suite à un concours de dessin, élève de Paul Colin (ancien résident de la Maison nationale des artistes) et aide atelier d’Henri Matisse (expérience qu’elle retracera dans Petite main chez Henri Matisse, 2009), Jacqueline Duhême dessine dès le plus jeune âge, partout et tout le temps. Ses illustrations ont accompagné les œuvres des grands auteurs du XXe siècle : Paul Éluard bien sûr, dont la rencontre à la Maison de la Pensée Française où elle va écouter de la poésie marque le début d’un grand amour et avec qui elle imagine Grain-d’Aile, cette petite fille qui rêve de voler... ; Jacques Prévert, fidèle ami avec qui elle publie le conte poétique L’Opéra de la lune (1953) ; Maurice Druon avec qui elle conçoit Tistou les pouces verts ; Raymond Queneau, dont elle met en images la version américaine de Zazie dans le métro, également parue en France ; ou encore Gilles Deleuze, à qui elle propose d’illustrer ses concepts dans un petit livre, L’Oiseau philosophie… Jacqueline Duhême réside actuellement à la Maison nationale des artistes. Visuel> Jacqueline Duhême, L’avocatier (détail),1973. Tapisserie tissée par l’atelier Camille et Thérèse Legoueix à Aubusson, à partir d’une illustration de Jacqueline Duhême dans L’Homme qui avait tout tout tout. Texte de Miguel Angel Asturias. 118 x 145 cm. ©Photo Vanessa Silvera, courtesy de l’artiste