Ce premier volet d’une série réalisée au Pérou marque le retour de l’artiste italo-péruvienne Francesca Piqueras sur la côte Pacifique. Sur la terre ferme subsistent quelques baraquements à demi écroulés au milieu des derricks qui ponctuent le désert d’un bourdonnement incessant. Mais à quelques encâblures de l’Équateur, cette fin du monde attire les surfeurs portés à la fois par le goût du risque et une houle démesurée, dangereuse et traîtresse d’un océan Pacifique qui ne pardonne aucune erreur. Fidèle à sa démarche esthétique, elle confronte la puissance indomptée de la nature à la fragilité des plateformes abandonnées construites au large par une humanité insoucieuse de la dynamique des éléments. Cette fois encore, l’artiste détourne son propre discours pour le renouveler et transpose le déferlement des colossales lames du Pacifique en une danse sauvage d’une surprenante vigueur et d’une chorégraphie imparable de grâce et d’élégance. Visuel > © Francesca Piqueras Photographe , Mar 7.
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